Je suis la beauté de ma mère et la douceur de mon père…

La vie comme un art

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

J’ai hérité du visage de ma mère avec le nez de mon père au milieu. J’ai les grains de beauté de ma mère et les pieds de mon père, en mieux.

 De mon père j’ai le goût du voyage, un esprit pragmatique et l’envie de découvrir, de rencontrer, d’explorer. De ma mère je garde une intelligence vive, le goût de la castagne et un humour arrogant qui ne parle souvent qu’à Dieu sans se vanter.

 Je suis fruit de l’amour, oui, j’ai eu cette chance là. Un amour fou. Trop fou sans doute. Quand on aime, on ne se dompte pas.

 Quand je regarde mes filles, je vois souvent leur père, parfois je l’y laisse indélébile et parfois je le terre. Et puis je tourne la tête et je me vois moi sur leurs visages honnêtes qui me parlent de nous trois.

 Je sais ce que je mets dans mes enfants pour l’avoir déjà vécu. Je mets ce que je suis et ce que j’en ai conclu. Je mets mon expérience, ma croyance et mes lois dans leur façon de faire qui est la même que moi, mais il y a une voix en elles que je connais, mais que je ne suis pas.

 La voix de leur père, ce n’est pas mon boulot à moi…

 Les absents ont toujours tort et dans l’éducation encore plus. Quand je prends la place du père, malheureusement, je ne peux donner guère plus que la mère que je suis avec des accents d’homme, mais la masculinité, l’héritage de moitié qu’il y a dans mes enfants, je ne peux, même avec la meilleure volonté l’inventer même avec plein d’argent, d’amour et de gaieté. Toute l'intelligence du monde ne remplacera pas l'homme qui a donné la moitié qui nous fait.

 Impossible.

 Son histoire à lui est la leur aussi et elles méritent de pouvoir la lire sur lui, en face à face, pour comprendre, pour apprendre, pour savoir ressentir ce qui les construit au fond d’elles, ce qui les portent et fait ce qu’elles sont… Hérédité tenace. Les en priver est la pire punition que l'on puisse se faire à soi même et à eux qui nous aiment...

 Leurs cheveux roux plein de lumière, leur mémoire immense, et cette façon d’être perchées quand elles écoutent une musique ou regardent un film, tout comme lui même le faisait… Leur intelligence sociale qui me dépasse moi, cette façon d’être roublarde avec l'argent que moi je ne sais pas dans ces façons là.

 Priver un enfant de ses origines, c’est pire que le pire des crimes scélérats… Surtout quand on rajoute en prime l’interdiction de rechercher par soi même la raison de ce qui compose cette étrange phénomène de l’humanité qui nous compose.

 Il faut être un grand malade pour priver un enfant de ça… Il faut être un égoïste pour aller toucher cette loi naturelle qui construit ce rapport à trois.

 Le père, la mère, l’enfant, le socle de la vie sur terre, c’est un droit inaliénable, le retirer nous plonge tous dans la misère : morale, affective, intellectuelle et sociétale.

 Que ceux et celles qui ne peuvent pas se faire aimer par le sexe opposé pour engendrer eux même le fuit de leur amour, ne privent pas les enfants qui les aimeront, de fait, de l’amour qu’ils n’ont pas su générer et qu’ils exigent en retour. C’est un scandale d’être capable de proposer ça… D’arriver à le formuler et de ne pas avoir peur de l’exprimer à haute voix. On dépasse le mépris de la vie, de l’humain, de tout…

 Vous n’allez pas élever un chiot mesdames et messieurs, mais un être humain de chair, de sang, de sentiments, avec une histoire génétique issue de millénaires d’évolution et de transmission d’adaptation pour survivre. En coupant cette chaine de transmission de l’adaptation familiale inscrite dans le patrimoine génétique de l’enfant, vous allez créer des générations d’humain perdues qui vous demanderons des comptes avec la même violence avec laquelle vous les privez de leur dû : leurs origines. On ne déracine pas un arbre pour le faire pousser hors sol. C’est cruel et indigne de notre siècle. Nous valons mieux que ça et nous devons faire mieux que ça. C’est notre devoir de continuer d’évoluer et de ne pas permettre une telle régression de notre espèce à un si haut degré de perversité.

  Plus nous savons d’où nous venons et mieux nous savons comment nous fonctionnons et surtout, comment nous ne voulons pas que nos enfants fonctionnent, pour leur bien ! C’est en réparant les erreurs de nos parents que nous nous faisons avancer en tant qu’être -mais aussi en tant qu’espèce- toute l’humanité, pour le bien des générations futures et pour un progrès réel de l’Histoire que nous partageons tous et toutes.

 Notre intelligence, notre évolution humaine repose sur cette transmission de parents biologiques à enfants biologiques. Nous réparons les erreurs de nos parents en élevant nos enfants qui répareront nos erreurs et ainsi nous devenons meilleurs et continuons à vivre ensemble malgré toutes les divergences qui nous construisent et qui sont nombreuses et si riches.

 Le droit à son père et à sa mère est un droit humain imprescriptible. Ceux qui le remettent en question son pire que des nazis. Ce sont des terroristes.

 


Ajouter un Commentaire


MomLetter

Abonnez-vous à notre Newsletter!