Depuis que l’image de la « bonne mère » est devenue vintage et que pour être tendance il faut se revendiquer « mère indigne » au nom d’un militantisme féministe qui attribuerait à toutes les mères le droit de faire de la merde dans l’éducation de leurs enfants, il est presque suicidaire de vouloir redéfinir ce que sont les compétences d’une mère... Mais pour l'amour du risque, le goût du challenge et ce je ne sais quoi de je-m'en-foutisme qui me caractérise, avançons...
Des folles furieuses qui ne voient pas leurs enfants de la semaine tombent sur les mères qui sont aux côtés des leurs H24 pour leur intimer l’ordre de se taire quand elles défendent leur position de dire que la place de l’enfant est à côté de sa maman jusqu’à ses 2 ans, fin de la période recommandée par l’oms pour l’allaitement maternel.
Des femmes qui se prétendent ouvertement pour la liberté de leur cul de jour comme de nuit sans prendre en compte les besoins de leurs bébés, se mettent sans aucun scrupule au même niveau que des mères méritantes qui font un travail de qualité à chaque instant auprès de leurs petits, rendant ainsi leur cul à elles d'une préciosité infinie. (Tu sens la nana qui parle pour son cul...)
Et on ne peut rien dire à ces furies ! Car on rentrerait tout de suite dans le fameux débat du « ah ouais donc tu veux dire que toutes les mamans qui travaillent (pour parler des mères qui délèguent l’éducation de leurs enfants) sont des mauvaises mères ? »
OUI !!! VOILA !!! Je veux dire ça !!! Et tu vas faire quoi ???
A un moment, on a envie de craquer et de leur dire ça !
Quand a t-on vu un jour qu’un bon employé est un employé absent ??? Quand a t-on vu quelque part qu’un bon mari est un mari absent ??? Qu'un "bon" médecin part de sa clinique tôt le matin et y revient tard le soir pour y dormir !!!
Les mères qui délèguent l’éducation de leurs enfants n’autorisent pas celles qui s’en occupent elles mêmes à mettre en avant les compétences qu’il faut pour être une bonne mère : patience, présence, humour, esprit pratique, présence, compétence sociale, allaitement, présence, cuisine, logistique, sexe avec son amoureux, présence, humour, abnégation, humour, présence second degré, humour, sexe avec son amoureux ;-)
Des compétences que ces escrocs de la maternité n’exercent pas avec leurs enfants puisque, de fait, elles ne sont pas à leur poste de mère !
Il faudrait déplacer les propos à travers le prisme d’un autre travail : Je ne suis jamais à la boulangerie, mais je suis un bon boulanger. Ok, super, merci Patrick ! Qu’est ce que ça peut bien foutre à la confrérie des boulangers pour les faire avancer dans leur boulot ??? A part faire croire qu’il n’y a pas besoin de travailler pour montrer ses compétences et sa qualification, ça sert à qui d’autre qu’aux malhonnêtes feignantes qui le disent ??? Oui FEIGNANTES qui préfèrent déléguer le dur et laborieux métier de mère pour aller "s'épanouir" loin de l'être qu'elles ont fait venir au monde et qui a besoin d'elles tout en gardant tout le mérite qui va avec la fonction maternelle sans l'exercer !!!
Feignantes qui délèguent leurs tâches ménagères, logistiques et familiales pour créer un système d'une violence rare contre toutes les femmes qui font leur travail avec leurs enfants et qui se retrouvent écraser par ces dindes ! A un moment ça suffit !!!! Ces femmes là n'ont pas les compétences pour être mère, même si elles en ont la filiation et elles n'ont pas le droit de s'attribuer le mérite du travail des mères car non contentes de ne pas faire leur travail, elles se moquent et humilient celles qui le font !
Dans une discussion autour de l’allaitement où je mettais en avant mes 2 allaitements de 2 ans chacun avec mes 2 enfants, il m’a été rétorqué que mon point de vue en matière d’allaitement, c’est à dire de nutrition naturelle du bébé humain qui se fait par le sein de sa mère, mon expérience réussie donc, n’était pas supérieure à celle d’un homme qui a donné le biberon à plusieurs enfants.
Entre le rire nerveux, le début de l'alcoolisme mondain ou les barbituriques avec un grand verre de Coca pour finir sur une note trash... J'ai choisi la résignation. Je suis une pleutre lâche. Et j'aime mes filles surtout...
Et bien messieurs, mes dindes, je vais vous en apprendre une bonne : si. Mon point de vue autour de l’allaitement maternel est hautement supérieur à celui de n’importe quel homme qui aurait nourrit avec des poudres pour veau autant d’enfants qu’il aurait pu pendant autant de temps qu’il veut.
Il m’est venu à réfléchir longuement sur le sujet par la suite de cette réflexion incongrue que je trouve au final, ma foi, très amusante…Et je me suis fait rire en me disant que c'est un peu comme si moi j'imposais mon point de vue sur l'éjaculation faciale dans une backroom homosexuel parce que j'aurais déjà sodomisé plusieurs hommes avec un god ceinture... Il faut avoir une grosse paire d'ovaires.
Quoi ? Qu'est ce que j'ai dit ?...
Un homme se place en face d’une femme pour lui expliquer qu’il s’y connaît mieux qu'elle en allaitement maternel parce qu'il a donné beaucoup de biberons. On en est là… Si c'était un épiphénomène, bon... Mais non, c'est un symptôme récurrent d'une maladie qui s'appelle "le-foutage-de-la-gueule-à-ta-mère". Très contagieux...
Et je me suis demandé, dans quel métier on pourrait se planter devant un professionnel qui a travaillé dans son domaine jours et nuits, 7 jours sur 7, pendant 1460 jours, 4 ans d’affilés, pour lui expliquer que parce que nous avons pratiqué son métier en tant qu’amateur, nous pouvons en parler, non pas aussi bien que lui, mais même mieux que lui et qu’il n’a aucune compétence à parler de ce sujet face à nous... Sans même écouter ce qu'il a à dire tellement, ce qu'il a à dire révèle le mal que nous même nous avons fait quand nous avons fait son travail, à sa place, sans aucune compétence, ni connaissance sur le sujet...
C’est d’une violence sans nom.
Et c’est la réalité du travail des mères qui décident de ne pas déléguer l’éducation de leurs enfants, de ne pas donner des substituts de poudre pour veau à leur bébé et de développer leurs compétences de mère pour faire leur travail avec leurs enfants de la meilleure façon qu’il soit. Une réalité quotidienne. Des gens nous expliquent en continu, sans même jamais prendre la peine d’entendre et d’écouter notre point de vue - et c’est en réalité ça qui est le plus blessant - qu’ils s’y connaissent mieux que nous pour élever des enfants avec des techniques du moyen-âge qui sont du reste condamnées à l’internationale et que seule la France dans une démarche qui se veut presque quasi mystique à force, est encore la seule à utiliser…
Dans ce débat, peu importait mon expérience de 4 ans d’allaitement, peu importait le nombre de mères que j’ai pu interroger ou lire sur l’allaitement en DIX ANS, peu importait le nombre de site Internet militant ou pas que j’ai pu disséquer de long en large sur le sujet ou les heures passées à transmettre à mes amies mamans ce que je savais sur le sujet pour qu’elles réussissent à leur tour leur allaitement...
Peu importait mon ressenti, mon expérience, mon point de vue sur ce parcours d’allaitement maternel qui est si intime et précieux, qui est une histoire de femme à enfant et de femme à femme...
Peu importait que je sois capable de parler de la composition du lait maternel, de développement cognitif, d'échange hormonal ou de maturation cérébrale du bébé par le lien d’allaitement. Non. Dans ce débat là, il était question d’une génération qui n’a connu que le biberon pour « émanciper » des adultes sur le dos de leurs enfants, qui n’a connu que la poudre pour veau pour que « le papa puisse nourrir l’enfant lui aussi » comme une mère au lieu de faire son travail de père : nourrir la mère pour qu'elle fasse correctement son travail nourricier de mère avec leur enfant dépendant d'elle seule...
Une génération entière, celle de nos parents, les 55-70 ans qui a fait de la merde au plus haut niveau, jusqu’à placer la France en cheffe de file des pays Européens qui intoxiquent leurs enfants à la poudre pour bovin, une génération qui a sacrément merdé et qui va devoir l'accepter et faire avec pour que cette réalité s’arrête et que la maltraitance sur les mères et sur nos enfants cessent, que la violence prenne fin et que naisse le respect, la compréhension mutuelle et l’âge adulte. Enfin.
Sans ça, cette violence va se retourner sur eux et à travers les projets qui se mettent en place pour anticiper leur "fin de vie" il y a urgence pour eux à faire profil bas et à réparer leur merde. Cela sent sacrément la "fin de vie pour tous" dans notre pays de la maltraitance infantile légale... Les enfants ont mal grandi et ne sont pas devenus des adultes responsables aptes à protéger et à s'occuper de leurs parents dépendants comme ils ont eux même étaient protégés et soignés dans leur enfance dépendante... Ils veulent se débarrasser des dépendants, de la même façon que leurs parents leur ont appris par l'exemple à "s'émanciper" de leurs responsabilités...
A mon sens, devenir adulte aujourd'hui et le rester c’est aussi être capable de prendre la parole et de dire à ses parents, « papa, maman, j’ai une forme de respect pour tout ce que vous avez fait pour moi et qui fait que je suis encore en vie aujourd'hui en fonction des données que vous aviez à l’époque, je respecte votre parcours et vos combats, mais dans ces domaines, en matière d’allaitement et de droits des femmes, de la famille et de l’enfant, vous avez fait de la grosse, grosse merde qui pue la merde. Vous avez empoisonné vos enfants dans vos bras... Nous... Vous nous avez empoisonnés, en mettant en danger notre santé et celle de notre descendance, la vôtre. Vous ne nous avez pas élevé vers le haut, mais vers le caniveau et la violence que l’on voit partout autour de nous, en nous, viens de ce travail de merde que vous avez fait dans ce domaine de l’allaitement et de l'enfance en général pour lequel vous n’avez aucune compétence car vous n'étiez pas là et pour lequel vous revendiquez un droit de parler de quelque chose qui vous dépasse : nous. Papa, Maman, si vous n’avez pas allaité un enfant de votre sein pendant 2 ans au moins, comme le recommande l’oms, par pitié, avec tout l’amour que l’on doit vous porter, fermez vos putains de gueules, au moins sur ce sujet, on va déjà gagner du temps. »
Et merci.
*Compétence : Connaissance approfondie, reconnue, qui confère le droit de juger ou de décider en certaines matières.