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Quand on donne, le bénéfice est déjà dans le fait d'avoir pu donner.

Si on attend un retour à un don, on prend soi même le risque d'être déçue et de tomber de haut. Il faut garder en tête, pour n'importe quelle sorte de don de soi qu'on pourrait faire, que le simple fait d'avoir pu donner est déjà une récompense. Certains ne peuvent rien donner, à personne... Alors même qu'ils ont les mains pleines. je pense que le vrai malheur c'est celui là : le fait de ne pas pouvoir donner aux autres.

C'est assez difficile à mettre en pratique dans les faits parce que quand on donne, on attend que la personne à qui on a donné apprécie notre don et que cela lui donne envie de nous faire vivre ce que nous avons voulu lui faire vivre... Dans un cercle vertueux. Je te donne, tu me donnes, je te redonne, tu me redonnes...

Quel ennui.

Imaginez le poids du cadeau quand on donne la vie... Si on attend de l'autre qu'en retour il nous donne sa vie pour nous remercier de l'avoir mis au monde... Parce qu'on ne peut décemment pas attendre de l'autre de nous donner une vie qu'on a déjà, donc à part devenir notre obligé, à vie... Le cadeau est tellement grand qu'on ne peut rivaliser avec ça. On est de fait l'esclave de la personne qui nous a donné la vie si on veut le remercier à valeur égale. Sauf, si cette personne l'a fait en son âme et conscience pour "juste" la chance de pouvoir donner la vie et profiter de la voir à l'oeuvre dans un autre qui serait issue de nous, mais pas nous...

Et là, il y a un vrai don. Je te donne ce cadeau, il est à toi et tu ne me dois rien du tout. Ni d'en faire bon usage, ni mauvaise usage.

Après, il faut savoir que l'être humain, la vie semble construits sur une base de valeurs morales. Nous avons en chacun de nous un mode de fonctionnement qui fait que si nous faisons du mal à quelqu'un qui nous a fait du bien, nous sommes puni. Tout comme le don, nous sommes puni par le simple fait de faire du mal. Cela montre que nous avons dans notre évolution, rencontré un problème de développement qui fait que quelque chose nous empêche de comprendre et de recevoir la bonté du cadeau gratuit et la valeur de celui ou celle qui nous l'a fait. Seul un gros travail sur soi, que souvent la vie effectue alliée au temps, permettra de rétablir les choses et le sujet se retrouvera alors face à ce sentiment terrible et tyrannique que seule son donneur pourra guérir : la honte coupable. Seule le pardon viendra effacer ce sentiment de trahison et de mésestime de soi qui aura pris place là où devait régner respect et gratitude.

Pour demander pardon à quelqu'un qui a chercher à nous faire du bien et que nous avons blessé, il faut reprendre la première étape de la gentillesse... Être honnête avec soi même. Reconnaitre qu'on est faillible, limitée et qu'on peut se tromper, comme tout le monde. Pour trouver le courage d'aller demander pardon à l'autre, il faut se pardonner à soi même et donc s'accepter.

Le plus beau cadeau que l'on peut donner à quelqu'un qui nous a fait un cadeau, c'est le remercier avec sincérité. Être sincère sur son cadeau, sur lui, sur nous et sur la relation que l'on vit avec lui qui nous a fait devenir l'objet de son affection ou de son amour, pour savoir ne pas en être prisonnier. A vie.

Donner sans attendre en retour, en prenant le maximum de précautions possible sur les retours que pourront faire notre don afin d'éviter toute négativité autour de notre don, je crois que c'est un des secrets de préservation de son coeur dans la vie en générale.

Parce que je perçois la vie comme un cadeau suivie d'une succession de cadeaux encore et que cette façon de voir m'aide à chercher les beaux cadeaux de la journée et non les cadeaux empoisonnés que je préfère éviter même du regard.

 La gentillesse, c'est cadeau.


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