Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

Tout le monde sait que je suis contre la violence ordinaire... Mais peu de monde sait que je suis aussi méga autoritaire.

Je déteste la mauvaise éducation. C'est un truc qui m'insupporte à un point de dinguerie assez élevé. Je déteste tellement la mauvaise éducation que j'interviens parfois dehors avec des enfants que j'estime mal élevé et à qui je pense pouvoir apporter quelque chose. Je ne leur fais pas la morale, mais si je peux leur expliquer en quoi agir comme ils font c'est ce faire du mal à eux même, je le fais avec grand plaisir parce que je sais que je leur fais un cadeau que personne ne leur a fait jusque là.

Je viens d'un milieu assez aisé avant d'atterrir dans les bas quartiers de Bordeaux et ma mère a toujours veillé à ce que je reçoive la meilleure éducation possible, si ce n'est par elle, c'était par des professionnels qu'elle payait cher pour être compétent. Ensuite j'ai continué moi même ma formation à la bonne éducation et rencontrant les personnes sur éduqués qu'il fallait pour que je peaufine autant ma tenue que mon langage ou mes implicites non verbaux. Le père de mes filles fait partie des gens sur éduqués qui ont participé à me transmettre leur balai dans le cul.

A mon tour maintenant de faire grandir mes enfants et même si je mélange les genres parce que je tiens à ce qu'elles puissent parler à chacun dans son langage -qu'il soit soutenue, familier ou trivial, voir R'n'B- je fais attention à ce que l'intérieur de mes enfants soit sain et solide. Qu'elles ne soient pas qu'une enveloppe qui fait croire qu'elles sont des bonnes personnes, mais qu'elles le soient réellement volontairement et en toute conscience en ayant compris à quel point c'est extraordinaire de l'être et d'arriver à le rester. Et cela demande une surveillance de leur évolution au jour le jour et l'utilisation parfois saugrenue d'outil inattendue.

J'ai déjà expliqué que cela ne sert à rien de crier sur les tous petits enfants ici et je le maintiens. Mais j'ai déjà expliqué également que le fait de ne pas cadrer un enfant c'est de la maltraitance psychologique ici et ici...

Aujourd'hui je veux aborder le stade supérieur... La menace de meurtre... Je rigole. A peine... Certains enfants sont particulièrement doué. Et cette douance, entraîne chez eux un fonctionnement de feignant. Ce n'est pas vraiment de la feignantise en réalité, mais plutôt une sorte de résignation à ne pas pouvoir aller aussi vite que leur pensée ou leur corps. Ce sont des enfants plein d'énergie, qui sont en mouvement du matin au soir, bougent, chantent, dansent, courent, parlent, questionnent, font de l'humour, etc à longueur de journée et si on les laisse aller à leur rythme infernale en réalité ils nous pousseraient au burn out en 5 jours ouvrés. Ce sont donc des enfants qui ont l'habitude d'entendre "non, pas tout de suite, calme toi, arrête de bouger, tais toi, pas ici, reviens là" bref, ils sont cadrés en permanence et si ce cadrage est plus que nécessaire, il est aussi usant pour tout le monde. Autant pour l'enfant que pour l'adulte qui s'en occupe.

La bonne nouvelle c'est que c'est génétique et que le parent qui a refilé le joli cadeau au bébé, doit maintenant lui apprendre toutes les adaptations qu'il a mis en place afin de s'adapter correctement en gérant son énergie pour être épanoui sans brusquer ou gêner les autres. Tout s'apprend.

Et la crise de nerf sert à ça. L'enfant qui pousse l'adulte à bout doit vivre la crise de nerf qu'il fait naître chez la personne à bout. Je ne suis pas favorable au fait d'aller se calmer et de revenir discuter avec l'enfant plus tard. Pas à partir de 8 ans. A cet âge là, si l'enfant ne voit pas par ses yeux le résultat de ce qu'il provoque chez les autres quand il pousse à bout, il continuera à le faire et la société n'a pas à pâtir de la mauvaise éducation des uns et des autres. En plus du fait que dehors, nombreux sont les malades mentaux non officiel.le.s qui sont capable d'écrabouiller notre bébé qui ne sera même pas arrivé à 1/10ème de ce qu'il nous fait subir en 4h...

C'est pourquoi quand mes filles me poussent vraiment à bout, je m'autorise la bonne crise de nerf. Parce que c'est mon rôle. C'est mon rôle de mère de leur montrer que si elles abusent avec moi elles vont déclencher une puissance qu'elles ne soupçonnent pas et ne pourront pas maîtriser alors que tout avait été mis en place pour que tout se passe bien et que si elles avaient respecté la marche à suivre, elles seraient en paix et moi aussi. C'est une crise qui est toujours maîtrisé, bien qu'elles peuvent penser que je vais peut être les faire passer par la fenêtre, je ne les touche jamais et même pire, je ne m'approche jamais à plus de 5 pas minimum d'elles pour qu'elles ne se sentent pas complètement menacées dans leur intégrité physique, mais je mets suffisamment la pression pour que le doute existe et qu'elles se posent la question.

Ces crises de nerfs sont nécessaires pour tout le monde. Elles sont nécessaires pour moi, d'abord parce qu'il faut que je m'exprime et donne mon point de vue en faisant sortir le trop plein d'émotion qui a été généré. Je vide mon sac jusqu'au bout généralement parce que je ne veux pas revenir dessus ou avoir de la rancoeur, je veux épuiser le sujet pour ne pas avoir à revenir dessus. Et ensuite ces crises sont nécessaires à mes filles parce qu'elles voient là mes limites et que ça créent les leurs. La liberté des unes s'arrêtent là où commencent les cris de Maman. Parce que c'est pas non plus la fête à Mémé !

Je réitère et ne cesserais pas de le dire : il ne faut jamais frapper un enfant ou exercer de violence psychologique sur lui, mais je dis également que l'enfant a le même devoir et qu'il faut impérativement lui apprendre à respecter ces deux impératifs là parce qu'il en va de sa santé physique et de son épanouissement avec les autres plus tard.


Ajouter un Commentaire


MomLetter

Abonnez-vous à notre Newsletter!