Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

C'est le premier de tous les métiers, le plus vieux du monde et le plus beau aussi, mais en même temps c'est un des plus compliqué, qui demande le plus de rigueur et qui a les plus grosses conséquences. A la fois inné, il ne coule pas de sens et il doit être accompagné, enseigné, tout ça sans aucune garantie de retraite à la fin, car si tout se passe bien, il ne doit pas avoir de fin...

Les mères au foyer restent la cible de toutes les moqueries et les dénigrements. Je pense notamment à plusieurs sketchs de Florence Foresti qui assassinent copieusement et en toute impunité ce qu'elle nomme les mères parfaites qui arrivent à s'occuper correctement de leur enfant, de leur mari et d'elles même, je pense au cas de Nahed Rachad au Maroc, qui a appartement récemment voulu apprendre aux femmes intéressées par le sujet à devenir des épouses et des mères "exemplaires"... Je pense à toutes ces fois où depuis 11 ans on a cherché à me faire culpabiliser en me faisant penser que je ne travaille pas et ne sert à rien ni pour la société, ni pour mes enfants, ni pour moi même...

Il n'existe aucun autre métier féminin sur lequel la masse se sent investi d'une mission de brimade et de "libération" dans une impunité totale. Pour la foule bienpensante, si nous sommes mère au foyer c'est forcément qu'on a raté quelque chose, que notre mari nous oblige, que nous nous négligeons et que nous travaillons sournoisement pour le Hezbollah pour faire tomber l'image de la femme "libre et moderne", celle qui se lève à 6h et rentre à 20h, pose un baiser sur des enfants qu'elle ne connait pas, avant de se servir un verre d'alcool pour célébrer son bonheur. Car oui, nous ne sommes forcément ni libre, ni moderne et forcément, au delà de nos enfants et de notre foyer nous ne sommes bonnes à rien (puisque sinon on le ferait) et ne voulons rien faire (puisque sinon on le ferait !!!).

Il m'est arrivé deci delà (dans tout le site en réalité) de parler de mon bonheur d'être mère au foyer, des techniques que j'ai employé pour mettre en place mon choix de ne pas déléguer l'éducation de mes enfants, tout en restant active et en progressant professionnellement tout en essayant de motiver les troupes des plus jeunes femmes tentées par l'aventure en essayant toujours de dresser la liste des avantages qu'il y a à profiter de ses enfant et à s'en occuper soi même...

Aujourd'hui je veux parler de la jalousie que le fait d'être mère au foyer suscite.

Je ne l'ai pas fait avant parce que parler de ce sujet, c'est parler de tout ce qui suscite la jalousie sur les mères au foyer et donc mettre en pleine lumière tout ce qui suscite cette jalousie et donc l'augmenter encore et le mettre en péril...On a suffisamment bousillé tout ce que je pointais comme source de bonheur pour que je me permette de ne serait-ce que risquer d'attirer la haine encore plus fort sur moi. Mais la haine est là, de toute façon. Je fais avec.

Depuis 10 ans, je génère un mouvement de rejet assez violent et je subis des attaques d'une violence rare sur tous les pans de ma vie pour avoir osé et continuer à être ouvertement une mère au foyer épanouie qui ne délègue pas l'éducation de ses enfants et ne se laisse pas cracher dessus par les autres femmes ou hommes qui entretiennent un système de délégation de l'éducation (et de tous le reste) dans lequel ils se disent épanouis. Depuis 10 ans, seule, avec mes enfants, nous faisons l'objet d'attaques puissantes et crasses qui s'acharnent à vouloir faire de moi ce que je refuse d'être : une femme arriérée qui délègue l'éducation de ses enfants et profitent de ses charmes et de sa position de femme pour vivre dans le confort et l'aisance matériel au détriment de valeurs saines et innovantes...

Si les femmes au foyer sont autant source de moqueries et de rejet, ce n'est pas parce qu'elles le méritent, au contraire... C'est parce qu'elles sont ce que les autres femmes ne peuvent pas être. Elles arrivent à vivre la meilleure vie qui vaut d'être vécu sur terre : être aimé par un homme suffisamment fort pour qu'en naisse l'amour d'un enfant aimé dans un foyer dans lequel sa mère prend soin de lui et de son père en même temps que d'elle... Vivre dans une Maison propre et agréable, manger des bons petits plats fait Maison avec amour et se coucher dans un lit douillet en sécurité pour dormir d'un plein sommeil.

Le matin, je me lève quand je n'ai plus sommeil. Mes filles sont déjà debout depuis longtemps souvent. Elles ont déjà pris leur petit déjeuner, ce sont occupé de leur chien, de la Maison parfois et ont pris leur douche. Elles se sont brossé les dents, ont fait leur lit et rangé leur chambre et généralement quand je me réveille, elles sont en train de chantonner. Souvent en ouvrant les yeux, j'arrive directement dans un rêve. J'entends mes enfants gazouiller et rire sous cape dans leur chambre... Quand je me réveille en les entendant se disputer, l'objet de leur dispute et tellement naïf et la façon même avec laquelle elles se disputent tellement respectueuse que c'est moi qui rit sous cape... Je me contente alors de grogner pour montrer que je suis réveillée et elles s'arrêtent de se chamailler immédiatement.

Pour avoir une idée du monde de fou dans lequel je mène ma barque, je fais un tour sur Internet pour savoir si j'aurais des choses à faire pour préserver ma paix plus que les autres jours, mais généralement ça bouge très peu et rare sont les fois où je dois agir pour préserver mon équilibre. C'est un peu ma revu de presse personnelle, entre observation des profils les plus menaçants pour moi et réflexions autour des profils qui ont cette vie que je n'aurais jamais parce que je la fuis, je prends le temps d'atterrir dans ma réalité.

Puis vient le temps de m'occuper de moi et de mes routines beauté. Tous les matins je m'ausculte, je me soigne, je prends soin de moi et dresse un bilan de ce que je dois encore améliorer pour être en bonne santé et aussi jolie naturellement que je peux. Je me douche, je prends soin de mes cheveux, je soigne mes pieds, mes dents avant de m'habiller.

Le moment du repas est un temps fort de la Maison. En réalité, je crois que je sers surtout à ça et que ma réputation, ma place et l'affection que l'on me porte à la Maison passe beaucoup par là et je m'en sers à mon avantage. Je sais que quand je prépare le plat préféré d'une de mes filles, je lui envoie un message d'amour personnelle qui construit son corps et la rend heureuse. Je sais que quand j'apporte un petit plus au repas, je nous soude par ce moment de plaisir que l'on prend ensemble. Le moment du repas avec mes enfants est un des plus beaux moments de ma vie car il est aussi ce moment qui me rend unique et utile. Nous sommes nombreux à avoir gardé en tête un plat que notre mère faisait comme personne et qui est capable de nous réconforté quand le moral baisse. Chez moi c'est pareil, je fais attention à ce que, même si nous n'avons rien, le moral ne baisse jamais car je suis la gardienne des estomacs.

Après le repas nous avons un moment de détente et chacune vaque à ses occupations comme elle l'entend. Souvent ma petite se réfugie dans sa tablette pour faire de la musique ou jouer à Mario et ma grande lit ou regarde des petites comédies sur Youtube.

3 fois par jour mes petites doivent descendre pour s'aérer un peu et prendre l'air et pour ça notre petit chien Philippe est super. (Ce qui me fait penser que je ne vous ai pas parlé de Philippe... Je vais me rattraper ici)

Nous avons une vie paisible, douce, intelligente et joyeuse que je n'échangerais à personne, pour rien au monde. Bien sûr il y a des points à améliorer et nous continuons à nous battre pour le faire, mais nous le faisons en équipe. On oublie souvent de comprendre qu'une mère au foyer, ce n'est pas une personne, mais une équipe. Car les enfants grandissent vite et les décisions ne se prennent plus seule, si tout s'est bien passé, mais en accord avec les autres membres du clan.

Si je rajoute à tout ce tableau, mon célibat, j'explose tout le summum du kiffe. Je suis aimée, voir adulée dans ma Maison par mes enfants (et leur chien) je décide de ma vie en collaboration étroite avec mes filles à qui j'apprends à prendre leur propre décision et à les assumer et personne ne passe par derrière (ou devant) pour s'attribuer tout le mérite de mon travail, me parler comme à une chienne, m'imposer ses décisions ou son point de vue, profiter de mon amour en le salissant avec d'autre dans mon dos et me faire croire que j'ai besoin de lui au delà que de son amour pour vivre. J'ai la chance de pouvoir prendre le temps de choisir les hommes qui partageront peut être un bout de ma vie et de le faire en toute transparence sans lien de dépendance ni affective, ni financière... Simplement par amour ou amitié.

En m'occupant moi même de mes enfants, ce ne sont pas que des économies matérielles que j'ai fait, ce n'est pas qu'un rééquilibrage de ma vie qui s'est opéré... J'ai gagné le jackpot. Et je comprends complètement la haine que je peux susciter et la défiance qui se colle à moi. Je comprends les ragots, les rires moqueurs, les insultes... Mais parce que ma vie est un bonheur de tous les jours, j'avance à travers tout ça.

Les femmes qui délèguent l'éducation de leurs enfants peuvent bien me cracher dessus et je ne me gêne pas pour leur rendre la pareille, mais il n'en reste pas moins que nous savons, elles comme moi, que de nous toutes, les plus jalouses et celles qui possèdent tout ne sont pas forcément celles qui le disent.

 


Ajouter un Commentaire


MomLetter

Abonnez-vous à notre Newsletter!