Harcèlement sexuel au travail

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il y a 12 ans 9 mois #4890 par MadameMaman
Harcèlement sexuel au travail a été créé par MadameMaman
J'en ai des choses à dire !!! Je vais manger et faire deux trois trucs et j'arrive :)

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il y a 12 ans 9 mois #4954 par MadameMaman
Réponse de MadameMaman sur le sujet Re: Harcèlement sexuel au travail
C'est pas évident de mettre des mots sur ce qu'il c'est passé... Je me suis faite avoir comme une gamine de 3 ans... Moi et toute ma famille. On a rencontré un escroc de première catégorie, une personne tellement abjecte qu'on se demande si l'humanité peut comporter de telle m...

Ce matin, j'ai lu un papier sur les pervers narcissiques et j'y ai retrouvé des traits de caractère de mon agresseur. Parce qu'il y a vraiment eu une agression, le mot n'est pas fort...

Voilà ce que dit l'article :

Dix ans après ses révélations sur le harcèlement moral, Marie-France Hirigoyen publie un nouveau livre sur les "Abus de faiblesse et autres manipulations"(JC Lattès) (lire des extraits dans le magazine). Dans cet inventaire des ruses perverses, il est aussi question de ce mal qu’on commence à nommer : la perversion narcissique, et de son mode opératoire, la prédation morale.

L’expression entre dans la conversation. Ce n’est pas un abus de langage ni une lubie mais le signe, selon certains thérapeutes qui voient en consultation "de plus en plus de traumatisés psychiques", d'une pathologie en recrudescence. Il entrerait dans les relations humaines une perversité grandissante, c'est-à-dire un rapport à l’autre purement utilitaire, en résonance avec l’idéologie de surconsommation des dernières décennies.

Poison lent au bureau, la perversion narcissique est dans le huis clos familial si ignoble que les psychanalystes Maurice Hurni et Giovanna Stoll, auteurs de "Saccages au quotidien" (L’Harmattan), évoquent une "réalité clinique qui soulève notre révolte et même notre horreur".

Autant d’hommes que de femmes seraient confrontés à un prédateur. L’autre est un territoire à annexer. Le pervers va prendre contrôle de son partenaire en utilisant ses faiblesses pour affirmer sa force. Le ressort profond d’une personne perverse est l’absence d’empathie, permettant de manœ“uvrer sans états d’âme, voire avec cruauté, pour transférer à l’autre la dépression ou la psychose qu’elle cherche à éviter.

Cette acrobatie psychiatrique la rend extrêmement dangereuse. Ceux et celles qui se heurtent à sa froide mécanique ne sont soupçonnables ni de masochisme ni de complaisance victimaire. Ils sont retenus par un lien complexe : l’emprise, véritable domination sur l’esprit de l’autre.

Caroline, 42 ans, avocate, témoigne : "Le jour où je l'ai quitté, il est devenu fou"

"J’ai retrouvé Jean il y a cinq ans, que je croisais depuis longtemps sans vraiment le connaître. Immédiatement, j’ai eu l’impression d’être extrêmement bien comprise. Ces gens ont quelque chose que l’on prend pour de l’empathie mais en fait c’est le jeu de la capture.

Dès le début, il a réveillé l’idée que le grand amour est toujours possible, c’est comme s’il mettait en mot mes attentes. Il venait d’être quitté, il m’a fait rire et m’a ému dans sa détresse. J’étais touchée par sa confiance. Le pervers narcissique, c’est le piège de la compassion.

Un soir, il m'a dit qu'il comprenait enfin pourquoi il n'avait jamais voulu d'enfant : avant moi il n'avait pas trouvé la femme qui fasse naître ce désir. Il voulait tout avec moi, vivre ensemble, faire un enfant, être l'épaule qui me rassure, vieillir à mes côtés, tout mais pas de mensonge ni de tromperie entre nous. Le lendemain matin, j’ai quitté l’homme avec qui je vivais depuis 5 ans.

Immédiatement il est devenu plus froid. Il se fâchait, disait qu’il doutait de mon amour. Plus j'essayais de lui prouver, plus il était distant, narquois. Il disait que "finalement, j'étais comme les autres, et qu’il resterait seul toute sa vie", et que si je l'aimais vraiment, il fallait que je l’aide professionnellement, que je lui présente des gens. J’ai utilisé mon réseau pour l'aider, pour lui prouver. On a fait le tour de mon carnet d'adresses, il était déçu du résultat.

"Je me
recroquevillais de plus en plus"

Il me disait : "Toi tu es intelligente mais tu n’es pas maligne". Finalement, je ne lui servais à rien, qu'à perdre son temps. Il parlait en boucle de ses problèmes. Je ne devais pas l’interrompre. Il devenait de plus en plus irascible puis il revenait comme si de rien n’était. J’avais peur que ça dégénère de nouveau. Je ne disais rien et je me recroquevillais de plus en plus.

Il était toujours très préoccupé de lui-même, hypocondriaque, à t’envoyer balader si tu poses une question, et à te le reprocher si tu n’en poses aucune. Il y avait cette façon de faire le vide autour de moi. En me faisant parler de mes amis, pour casser ceux avec qui j’avais des difficultés. Les autres, il les a vus une fois pour les dégommer. Il y avait la punition par l’absence.

Je me souviens d’une fois, on avait passé une bonne soirée. Le lendemain, il m’appelle en disant : "C’est vraiment moche ce que tu as fait, salope". Et là, silence pendant une semaine. Toi, tu cherches une explication. Tu te dis que forcément, pour qu’il soit dans une telle colère, quelqu’un a dû lui dire quelque chose de terrible sur toi. Il te laisse comme ça pendant huit jours, et toi tu n’as rien à quoi te raccrocher pour comprendre. Quand il revient, tu veux en parler et il te dit : "Non, non, surtout pas, ça va encore m’énerver". Et comme toute la semaine tu es passée par les larmes, les demandes d’explication sur répondeur, la peur que ce soit fini, tu n’insistes pas.

La punition par l'abstinence

Il y avait la punition par l’abstinence. Quand on allait au lit, il prenait deux Stilnox, me faisait enfiler un grand pyjama et s’endormait à l’autre bout du lit. Il me disait que j’avais "un cul à la place du cerveau". Ca me faisait pleurer. Si tu te plains, tu es une pleurnicheuse ; si tu te fâches, une hystérique ; si tu t’attristes, une dépressive. Cette histoire a duré plus d’un an. Le jour où j'ai pu le quitter, il est devenu fou, m'a collée au mur, il voulu m'étrangler. Je me suis défendue. Il a claqué la porte et n'est pas revenu.

Je me suis souvent demandé, depuis, pourquoi je n’étais pas partie plus vite. Avec ces gens, tu te prends un bus dans la gueule et tu te retrouves K.O sans comprendre. Tu cherches du sens. Et ça peut durer très longtemps car il n’y en a pas. Dès que tu te rattaches à une logique, tu commences à réagir. Mais tant qu’il n’y a pas de logique, tu es paralysée."

tempsreel.nouvelobs.com/le-dossier-de-l-...sans-comprendre.html

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il y a 12 ans 9 mois - il y a 12 ans 9 mois #4955 par MadameMaman
Réponse de MadameMaman sur le sujet Re: Harcèlement sexuel au travail
En 2010, j'ai été harponné par une ordure sur Facebook. Il cherchait une assistante et j'avais une amie qui cherchait du boulot donc je lui ai demandé des infos. Il m'a tout de suite proposé plus que je ne pouvais espérer ! Un boulot en or ! J'ai accepté et j'ai commencé à bosser pour lui. Alors vraiment, c'est une personnalité assez "séduisante" dans le sens où il est semble très prévenant, attentif et soucieux des autres. Mais assez vite j'ai compris qu'il "jouait" avec moi et j'avais l'impression vraiment d'être en train d'être chassé :unsure: comme une proie ! Et l'étau se resserrait chaque jour... Et il prenait de plus en plus de poids dans ma vie, me proposant monts et merveilles, faisant des intrusions dans ma vie privée. Il se faisait aussi passé pour le super pote d'Homme et à côté de ça me faisait des avances qui ne laissaient pas de doute. Il voulait clairement coucher avec moi.
Sa façon de faire était très patiente et très insistante à la fois. Je le pensais mon ami donc je n'ai pas vu le rapport pervers, en fait il prend les gens pour des objets et ceux qui résistent sont broyés ou sont critiqués.

J'ai signalé à Homme qu'il me draguait, mais Homme a ri et ça m'a froissé. J'ai donc commencé à péter un câble parce que pour moi, c'était comme ce qu'il me disait, comme si Homme se fichait de moi.
J'ai commencé à être méchante avec Homme et à l'envoyer promener tout le temps. Je partais autant que possible loin de la maison avec ma "copine" de l'époque qu'il ne pouvait pas supporter. J'étais à fond dans la provocation avec lui, pour qu'il me voit. Enfin, pour qu'il me voit à la façon dont l'autre abr**i me disait qu'il devait me voir... :(

A la maison ça explosé, mais j'aime mon Homme et je ne voulais pas le perdre, juste le pousser à bout pour être mieux considéré comme me répété l'autre cr*tin.

Et puis la demande de mon patron est devenu clair. Alors je l'ai invité à être amie avec ma "copine" de l'époque, une Marie couche toi là, qui cherchait un petit ami français...... J'ai organisé un dîner pour qu'ils se rencontrent, chez moi, avec Homme. Tout le monde savait que je faisais ça pour qu'ils me lâchent, l'un comme l'autre. J'avais prévenu tout le monde qu'une fois ensemble, il faudrait me laisser tranquille, elle, lui, Homme, tous savaient.

Ils se sont mis ensemble et j'ai cru que c'était enfin fini et qu'il et elle me foutraient la paix, mais non, c'était pire ! Ils me prenaient en otage de leur histoire ! Je devais rester copine avec elle et lui me proposait de vive voix et de but en blanc d'être sa maîtresse pendant qu'il se mettrait en couple avec elle pour profiter de son réseau. Vu que je ne voulais pas et que c'était ma copine, je lui ai dit. Comme elle s'en fichait, je me suis dit que c'était tant mieux, ça me donnait l'occasion de couper les ponts avec elle qui était malsaine pour moi (je l'avais enfin compris lors du fameux dîner chez moi) et lui qui était complètement taré et pensait que je lui appartenait et qu'il m'aurait par tout les moyens.............

Il a commencé à envoyer des mails à Homme pour lui dire que je l'avais harceler sexuellement, il m'a viré et m'envoyait des mails pour me dire des trucs aussi incohérents que violents. Selon lui j'envoyais des mails à sa "nana" à la fille de celle ci, à son ex, à je ne sais qui, alors que de mon côté, je ne bronchais pas en attendant mon licenciement effectif, parce qu'il restait mon patron !
C'était une période horrible, un vrai harcèlement. Il envoyait des mails tous azimuts à moi, à Homme, il disait que je devait consulter à Homme et après m'envoyait des mails pour me dire qu'il ne comprenait pas mes réactions, comme s'il n'avait rien fait.

Le truc aussi c'est qu'il pensait fermement dans son délir total qu'Homme et moi nous étions séparé, donc il frappait sans merci sur moi sur Facebook, auprès des gens que j'
avais recrutés, etc. Encore aujourd'hui certaines personnes ont un comportement étranges avec moi sans que je ne leur ai jamais rien fait ni dit et comme par hasard ce sont des personnes qui sont en affaire avec ce type.

Pendant très longtemps, je me suis demandé ce que j'avais fait de mal. j'ai cherché à comprendre comment ma soit disant copine avait pu changer autant, comment je n'avais pas vu la mauvaise personne qu'elle est, comment je me suis laissé piéger par ce type.
Et j'ai compris récemment, que j'avais fait de mauvaises rencontres dans un moment de fragilité pendant lequel j'étais encore dans le deuil de ma fille morte.
J'ai laissé rentrer dans ma vie le pire de ce que l'humanité a su créer et je l'ai regretté, mais je n'y pouvais rien. J'étais seule contre de vrais tarés.

Dans cette histoire, le plus triste est que j'ai poussé Homme à nous faire du mal... Lui aussi a perdu une fille, lui aussi était fragilisé, lui aussi a fait la pire rencontre de sa vie... Lui aussi a subi les attaques de ces deux pervers. Voilà pourquoi je prend ma part de responsabilité dans ce que nous avons vécu tous les deux. Je connais mon Homme, ce n'est pas du tout une mauvaise personne, bien au contraire.
Et je suis fière qu'il soit mon Homme et je suis fière de me sentit propre parce que je ne me suis pas salie avec ces personnes perverses.

Il faut du temps pour reconnaître qu'un harcèlement sexuel a eu lieu, mais il ne faut pas le garder pour soi, il faut porter plainte et le dire haut et fort pour que des hommes de ce genre, si on peut appeler ça des hommes :dry: ne se croient plus libre de faire ce qu'ils veulent avec des plus faibles qu'eux en toute impunité !
Dernière édition: il y a 12 ans 9 mois par MadameMaman.

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il y a 12 ans 9 mois - il y a 12 ans 9 mois #4982 par MadameMaman
Réponse de MadameMaman sur le sujet Re: Harcèlement sexuel au travail
Moi je dis bravo :laugh: Ce post a été lu 62 fois et commenté 2 fois, par moi.

...ça me fait penser aux gens qui sont plein de blabla face à la pauvreté, mais qui tournent la tête quand ils croisent un clochard. Alors qu'un sourire suffit aussi parfois quand on a rien d'autre à offrir...

Bref !

J'ai des news croustillantes, je ne pouvais pas me taire, je me pisse de rire en dedans, enfin, là où ça ne me fait pas mal d'inflammation :laugh:

Donc, la nana qui a harcelé Homme et c'est défoulé sur moi parce qu'il n'est pas devenue le père de ses enfants... S'était mis en tête de faire un tee-shirt, méga vulgaire selon moi :huh: qu'elle voulait vendre à l'occasion du 8 mars. Donc elle a envoyé un message à ses copains et ses copines pour leur dire d'acheter le tee-shirt et de se prendre en photo avec.

Opération récupérée par la "femme" (mon ancienne copine) de la pourriture (ancien patron) :laugh: sans l'accord de la folle apparemment, qui est devenue encore plus folle de rage.

Ils sont en train de se manger entre eux....

Il y a juste un seul truc que je regrette... C'est d'avoir vu partir mon amie très proche dans toute ces conneries, seulement pour faire comme tout le monde... Se lever et voir une amie proche affiché un large sourire avec ce tee-shirt de merde, alors qu'on l'a prévenu de tout ce qu'il représente, ça fait mal. Mais c'est pas comme si j'étais pas habitué à ce qu'on me fasse des plans bizarres ici. Donc on passe à autre chose et CIAO les tarés ! Restez bien entre vous ! :kiss:
Dernière édition: il y a 12 ans 9 mois par MadameMaman.

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  • Lamamma
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il y a 12 ans 9 mois #4994 par Lamamma
Réponse de Lamamma sur le sujet Re: Harcèlement sexuel au travail
Oh MadameMaman, tu as de la pêche aujourd'hui :laugh:

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  • kokeliko
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il y a 12 ans 9 mois #4997 par kokeliko
Réponse de kokeliko sur le sujet Re: Harcèlement sexuel au travail
Je viens de lire (je fais pas partie des personnes qui ont lu sans te répondre ;) )
Je dis que tu as raison de porter plainte... les salops doivent payer pour leurs saloperies !!
Et puis, c'est toi la victime... tu as droit à être reconnue en tant que telle !

:kiss:

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