J'ai lutté. Vaillamment. Depuis que mes filles sont scolarisées, j'ai lutté contre les poux, souvenez vous...
Je vous ai entraîné avec moi vers le rayon antipoux de chez Auchan Mériadeck qui est le plus gros spot de Bordeaux centre... Je vous ai initié à mes côtés aux recettes ancestrales indiennes et à la découverte de l'ayurvedique... Nous avons essayé le ghassoul du Maroc. Le vaudou du Bénin lol.
Et inexorablement, comme l'affiche placardée sur le portail de l'école tout au long de l'année ou presque nous le mentionne si bien : "Les poux sont de retour !!!!"
Yeah.
Mais sont-ils jamais partis ?
Alors voilà. J'ai des poux, elle a des poux, ils ont tous des poux et puis quoi ?
Quand nous sommes infesté j'imbibe mes trésors d'huile d'olive, je les enroule autant que dans mon amour dans du papier cellophane, j'attends des heures, je lave, je relave, je rajoute du vinaigre, elles chouinent et gesticulent, je relave et méticuleusement je traque la bestiole dans leurs si jolies chevelures...
À la semaine prochaine, puis celle d'après mes bébés... Car dans notre Maison les poux vont avec la scolarité...
On peut imaginer à quel point parfois il nous tarde les vacances...
J'ai été révulsé au début. Franchement en colère même... Je ne veux pas que mes enfants aient des poux et moi non plus !!! J'ai râlé, écris des mails, organisé des traques collectives, chercher THE recette...
Et puis les mois et les années passant, j'ai compris que les poux vont avec les copains, avec les copines à la récré... Les poux vont avec les "Tb+" ou les 6/13 en espagnol qui font monter les larmes parfois... Les poux vont avec Louise, Adèle et Aïssata aussi. Les poux se transmettent aussi d'Andres à Ismaël et de la maîtresse à la dame de cantine qui sent trop bon et met toujours du vernis. C'est vrai qu'elle sent trop bon sur le manteau de mon enfant qu'elle a sans doute étreint en souriant ou en riant peut être et que je récupère avec un grand sourire...
Il y a longtemps déjà que je n'ai plus les moyens d'acheter de l'antipoux et que c'est tant mieux vu que c'est complètement inefficace. La nouveauté du mois dernier était surtout que je n'ai plus eu les moyens d'acheter l'huile d'olive et le papier cellophane... Alors j'ai fait avec mon fidèle et bon vieux peigne à poux, aussi détesté qu'utile. Voilà les seuls armes que j'ai gardé : l'huile, le cellophane et le peigne à poux. Même l'huile essentielle de lavande à dégagé face à des "Quand j'aurais des sous" qui n'ont jamais aboutit.
Sans me plaindre. J'ai pris note de mon manque d'huile pour lutter contre les poux. Parce que je préférais garder de l'huile d'olive pour faire mes plats Maison à mes enfants chez moi, dans ma ville, en paix et que je savais tout le petit monde qui se cachait derrière le monde des poux : un monde de tête contre de tête, un monde de câlins où on se prête les bonnets et s'échange les écharpes, un monde d'apprentissage sociale qui permettra à mes enfants de garder les pieds sur terre et de savoir communiquer avec les familles semblable à Louise, Adèle, Aïssata, Andres, Ismael, la maîtresse, la dame de cantine et même ceux et celles qui les pauvres, n'ont pas eu la chance d'avoir des poux.
J'aurais pu mettre mes enfants dans une école sans poux ou même les garder à la Maison, loin de la maladie et des poux... Mais les poux, c'est la vie.
Alors grâce à Dieu, je peigne.