Après 9 mois de gestation dans le ventre maternel, la première séparation a eu lieu par l’accouchement et vous voilà en face de votre enfant tant attendu avec qui vous ne formiez qu’un.

Gardez bien en tête que votre bébé ne connaît rien d’autre que vous dans ce monde extérieur et quelques réminiscences de bruits et d’odeurs associées aux goûts des aliments ingérés lors de sa vie in utero à travers vous… Il s’agit donc de continuer à l’amener au monde en douceur et de la façon la plus fluide possible pour lui permettre une bonne évolution psychomoteur et affective.

Plus l’enfant sécrètera d’adrénaline, l’hormone du stress et de la peur, plus son développement psychique en sera perturbé et son développement compromis.

Il convient donc de s’assurer que l’enfant se sent toujours en sécurité, comblé dans ses besoins et libre d’évoluer sereinement dans ce nouveau monde qui vient de s’ouvrir à lui.

Imaginez que vous veniez d’arriver sur une planète inconnue, que vous ne parliez pas, ne pouviez pas bouger, ne pouviez pas manger ou boire autre chose que ce que la personne qui vous a fait venir peut vous donner à boire et à manger et vous y êtes. Vous êtes un bébé.

Tout ce que vous connaissez est une personne. Mais vous la connaissez seulement de l’intérieur. Vous ne savez pas à quoi elle ressemble (vous ne savez pas à quoi vous même vous ressemblez d’ailleurs), mais vous avez pu partager 9 mois de son existence à travers ses joies, ses peines, ses sensations, ses réflexions… Vous avez goûté ses plats, partagé ses orgasmes, ses peines et ses peurs… Ses caresses et ses chansons... Vous connaissez les microbes de son environnement, les voix des gens qui l’entourent associées aux émotions que cela suscite en elle et le bruit qu’il y a autour d’elle tout au long de la journée selon une routine établie sur 9 mois de partage de données.

Puis enfin la rencontre a lieu ! Vous êtes au monde ! Plus de barrière pour empêcher vos bras et vos pieds de s’étendre de tout leur long ! Vous respirez l’air extérieur et toutes les odeurs qui n’arrivez pas à vous et les bruits que vous ne connaissiez pas envahissent vos oreilles !

Vous êtes en vie. Adapté à une routine sur 9 mois d'un environnement que vous connaissez d'instinct...

La seule et unique chose qui vous rassure immédiatement est le contact avec cette peau qui vous a entouré pendant vos 9 premiers mois. Cette peau qui vous nourrit encore maintenant en vous donnant ce lait qui calme la pire des sensations de l’existence pour vous : la faim.

Chaque jour vous emmagasinez une masse importante d’informations et vous vous adaptez de façon incroyable à votre nouvel environnement pour survivre et marcher (si je puis me permettre) vers votre autonomie le plus vite possible et vous y mettez du coeur ! Maintenant dites moi la vérité, en tant que bébé, que préfèreriez vous ?

 -Que pendant la nuit, la période la plus angoissante pour n’importe quel humain qui garde inscrit dans son patrimoine génétique la peur ancestrale de se faire attaquer pendant son sommeil par des bêtes féroces ou des cannibales de son espèce, vous vous retrouviez seul, sans aucun bruit, sans lumière et dans l’obscurité totale…

Ou

-Vous retrouvez près de la personne qui vous a fait venir au monde, dans son odeur charnelle si rassurante, lové dans son souffle au bruit des battements paisibles de son cœur apaisé, près du sein qui peut vous soulager immédiatement de cette sensation terrible de faim qui vous fait croire que vous allez mourir si on ne vous nourrit pas dans la minute ?

Pensez toujours à l’adrénaline que les bébés humains ne doivent pas s’auto injecter pour pouvoir évoluer correctement et vous pourrez mieux vous répondre…

 Le bonus : la qualité de sommeil de la mère est nettement amélioré quand elle dort avec son enfant puisqu’elle ne se lève pas pour aller le chercher et le rendormir. Le sommeil est le talon d’Achille de la maternité et il faut faire très attention pour les mères de ne pas en manquer.

Les bébés apprendront le rythme diurne/nocturne en dormant avec les mères et en se calquant sur leur rythme, mais les mères doivent aussi dormir au même rythme que leur bébé, surtout dans les premiers temps, pour éviter les baby blues qui rentrent plus facilement par les portes ouvertes par la fatigue.

Le premier trimestre de l’enfant doit être consacré à cet apprentissage et cette recherche de rythme de veille/sommeil et cela doit prendre le temps qu’il faut pour que la mère et l’enfant puissent être apte physiologiquement de rejoindre la société.

Si au bout de 3 mois, le rythme de vie n’est pas acquis, l’important est que la mère et l’enfant ai tout de même assez de repos pour continuer à avancer. Cela demande une organisation, notamment pour le papa et pour l’entourage qui doivent prendre en compte qu’un nouvel être humain vient d’arriver au monde et qu’il demande des besoins spécifiques et uniques que seule sa Maman peut lui donner si on veut une qualité maximum.

Et le Papa alors ? A suivre dans la rubrique Papa…