Plus de virginité. L'auto-dépucelage.

La vie comme un art

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Dans la problématique des certificats de virginité qui est soulevé en ce moment dans le débat publique et parce que j'appartiens aux peuples qui font ces horreurs, j'ai tenté l'expérience de faire dévirginiser mes filles par elles même.

 Après des semaines et des semaines à entendre crier à la montée de la violence, de l'islamisme extrêmiste, face au terrorisme et aux changements radicaux que je vois par moi même dans mon environnement direct, j'ai bien dû me poser la question de la gestion de la virginité de mes petites...

Selon le site de la sécurité sociale, la pilule se distribue maintenant librement pour les petites filles sans l'autorisation ou l'information aux parents : "Toute mineure peut bénéficier d’une contraception gratuite, prise en charge intégralement par l’Assurance Maladie et sans avance de frais. La condition d’âge minimal pour en bénéficier, qui était de 15 ans auparavant, est supprimée. L’ensemble du parcours reste protégé par le secret médical."

Ce qui peut être une bonne chose dans certains cas et une abomination dans d'autres... il y a autant de cas qu'il y a de jeunes filles et de familles, là n'est pas le débat, mais ça permet de contextualiser les choses.

Après avoir passé une semaine chez ma mère et avoir retrouvé des réminiscence de mon enfance africaine, cette question de la virginité de mes filles a pesé de tout son poids.

J'ai donc pris la décision de leur en parler. Ouvertement. De leur expliquer le problème de la virginité et le danger que ça pouvait représenter pour certaines petites filles de certaines origines. Il m'a fallut m'arracher mon coeur de Maman pour demander à mes enfants de se dépuceler elles même, toutes seules, comme on se mettrait un suppositoire, mais dans l'autre trou... Pour ne plus avoir à gérer ce problème qui n'en était pourtant pas un...

Ce qui ressort de cette expérience très, très difficile à vivre, c'est que les petites filles sont naturellement attachées à leur intégrité physique et que faire cet acte qui n'est pas un acte anodin et sans conséquence, n'est pas considérée par elles comme une petite histoire. Les petites filles tiennent à leur corps et au respect de celui ci et leur défloraison par elles même, bien que moins violente et traumatisante qu'un viol par un mari ou par un membre de la famille qui veut la "protéger" ou jouir de sa "puissance sexuelle" comme ils disent, n'en reste pas moins un acte lourd, grave, triste et injuste.

Nous avons conscience que cet article peut nous apporter des ennuis, surtout dans la position dans laquelle nous sommes vis à vis du gouvernement, nous avons conscience du poids des regards qui peuvent dorénavant se poser sur nous, mais si nous faisons cela, c'est aussi pour toutes celles qui n'ont pas pu le faire et en parler.

Que Dieu nous bénisse et nous garde dans son amour et sa paix.

Attention, cette décision est irréversible et n'est pas sans conséquence sur le psychisme de l'enfant. Si j'ai choisi de vivre cette expérience avec mes enfants c'est aussi parce que mes filles sont structurées, entourées et que nous avons toujours travaillé dans la confiance et le respect. Sur une enfant fragile ou qui a des rapports instables avec ses parents l'expérience peut se révéler plus traumatisante et dans tous les cas, la parole doit être utiliser en continu avant, pendant et après. L'enfant doit avoir la possibilité de se livrer sans tabou sur son ressenti et ses sentiments.

C'est une expérience que je ne conseille pas. Que je ne déconseille pas. Et que j'ai dû prendre en fonction de l'environnement dans lequel je suis.

 

 


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