Mademoiselle Maman n'a que ce qu'elle mérite.

La vie comme un art

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

Après des années de luttes, de militantisme, de non-je-ne-vais-pas-me-taire-pourquoi ? Madame Maman l'Activiste a réussi à fatigué Monsieur Papa (et tout son entourage) qui l'a quitté, la laissant seule avec Petite et Toute Petite Activiste dans leur pays, loin de lui...

Après avoir pris conscience des infidélités de Monsieur Papa, Madame Maman l'Activiste a fait quelque chose que beaucoup de femmes font dans cette situation : elle s'est coupé les cheveux. Mais étrangeté de notre personnage, Madame Maman l'Activiste avait commencé par coupé les beaux cheveux longs de Petite Activiste. Comme pour la préparer à voir sa Maman perdre ses plus beaux attributs.

aujourd'hui, face à cette tonte dépurative, force est de constater que Madame Maman l'Activiste s'était lourdement planté dans cette affaire. On ne se fait pas aimer en se transformant en ce que les autres sont capables d'aimer de nous. On se fait aimer en étant ce qu'on est, c'est tout. Pas plus, pas moins, juste nous.

En devenant cette blonde aux cheveux extra longs, souvent trop lisses pour être honnête, même en y mettant tout son coeur, Madame Maman perdait quelque chose jour après jour, qui la faisait sombrer dans la plus grande dépression et le mal de vivre : elle même.

Engluée dans sa blondeur pour revendiquer sa filiation paternelle auprès de ceux et celles qui auraient dû la reconnaître instinctivement comme une des leurs, notre petite héroïne s'époumonait à être du mieux qu'elle pouvait ce que des gens pas fait pour elle étaient capables de supporter : eux même.

La filouterie de Monsieur Papa était le coups de ciseaux dans le contrat dont sans doute, toute la famille avait besoin pour se retrouver face à ses contradictions. Comment Monsieur Papa pouvait-il demander à celle qu'il disait aimer d'être une autre ? Comment Madame Maman l'Activiste pouvait-elle défendre ses croyances et construire sa vie dans le rejet d'elle même, de sa propre nature ? Et comment l'entourage pouvait supporter cette mascarade et en tirer profit en laissant penser qu'ils se préoccupaient de cette famille qui leur apportait des avantages ? Insensé.

Madame Maman l'Activiste était en réalité comme une évidence dés le départ. Impossible. Donc... Elle l'a fait.

D'abord avec beaucoup de violence contre elle même il a encore fallut lutter. Pour se retrouver, lutter pour arrêter de lutter cette fois ci. Arrêter les mécanismes qui s'étaient installés depuis l'enfance : supporter les moqueurs et leur demander même pardon de les avoir pousser à la moquerie par notre simple existence... Dire pardon à celui ou celle qui nous pousse... Donner notre manteau à celui qui est plus riche que nous... Petit à petit, Madame Maman l'Activiste a dû réaliser le nombre d'erreurs de jugement qu'elle faisait au quotidien. Non par bêtise, mais belle et bien, par gentillesse et par embrigadement aussi, il faut avouer... Et c'est ainsi que, ironie de l'histoire, avec l'aide d'Homme, Madame Maman l'Activiste s'est découverte Mademoiselle Maman...

Par le rejet et l'acceptation d'Homme, Mademoiselle Maman a pu apprendre comment fonctionne son corps, son coeur, son humanité. Ensemble, mais chacun à sa place, séparés, autant qu'unis, Mademoiselle Maman et Homme ont construit... Eux.

Un homme, une femme, des enfants...

Une famille.

Et c'est bien fait pour eux.


Ajouter un Commentaire


MomLetter

Abonnez-vous à notre Newsletter!