Je n'ai jamais vu les actes de ma fille comme des défis contre moi et je crois que ça m'a beaucoup aidé.
Et c'est vrai que je ne pourrais pas lui confisquer un jouet ou un doudou parce que si on me le faisait, je le prendrais très mal
Hier je me suis souvenue ! A 18 mois, je faisais en sorte de ne pas générer le conflit inutilement
C'est à dire que la maison était adapté à elle
Dans la cuisine par exemple, elle pouvait ouvrir tous les placards et jouer avec ce qu'il y avait dedans sans que je passe mon temps à interdire et dire non.
Dans le salon aussi on avait fait en sorte qu'il n'y ait rien de dangereux ou de fragile à sa portée et il y avait aussi un coin pour ses jouets dans le salon. Je pense que le coin jouet de mlle a dû disparaître à 20 mois ou quelque chose comme ça. Mais en lui laissant un coin à elle dans le salon ça lui montrait aussi qu'elle avait SON chez elle dans notre chez nous...
Bien sûr qu'on lui a interdit des choses, mais le fait d'adapter la maison à elle, les journées aussi, etc, ça permettait déjà d'éviter beaucoup de conflit qui ne servent à rien en fait
En plus c'est un âge usant ! Ils veulent tout, tout de suite et peuvent faire des colères impressionnantes ! Plus tu lui dis non, plus il rentre dans la colère et la frustration et en plus, je suis sûre, plus il te dira NON à 2 ans...
Les conseils de mon livre (Votre Enfant de 1 an à 3 ans - Anne Bacus ed° Marabout)
"-Eviter de se mettre en colère en retour et de crier encore plus fort.
-Inutile d'essayer de communiquer (...) il sera temps de communiquer une fois la crise terminée.
-Attendez calmement et l'air indifférent que ça passe. Si vous êtes chez vous sortez de la pièce ou emmenez votre enfant dans la chambre "tu reviendras quand tu auras fini"
-Ne récompensez pas les colères (...) discuter, raisonner, essayer de calmer, se fâcher, c'est encore une façon de récompenser.
Mais la pire attitude consiste à céder "ne pleure pas comme ça je te donne un gâteau"
-Si la colère est publique, il est plus difficile de réagir en attendant calmement. Si possible, ne vous laissez pas atteindre par les remarques des passants.
Si vous êtes obligée de céder parce que c'est le seul moyen de continuer les courses au supermarché par exemple, expliquez vous ensuite avec l'enfant :
"Tout à l'heure au magasin, tu m'as obligée à t'acheter des bonbons alors que je n'étais pas d'accord parce que tu faisais une grosse colère et que je n'avais pas les moyens de t'enfermer dans ta chambre (Moi je préfère mettre au coin personnellement, je trouve que c'est trop dur d'enfermer dans la chambre, mais bon...) Je suis fâchée. Aussi vas tu maintenant rester dans ta chambre pendant un moment : tu as été très désagréable et je n'ai pas envie de t'avoir près de moi. Et la prochaine fois que j'irais faire les courses, tu ne viendras pas."
Mais le mieux est encore d'éviter pendant quelques mois les situations où l'on sait que l'on prend le risque d'une colère et que l'on serait incapable de réagir correctement.
Si on se place du point de vue de l'enfant, la colère est légitime. Il a toujours une raison de se fâcher ainsi. Comme toutes les autres émotions, elle a le droit de s'exprimer, même si cela ne convient pas aux adultes. Mais elle peut tout aussi bien s'exprimer dans la solitude.
"Je comprend que tu sois en colère. A ton âge et à ta place, je le serais sûrement aussi. Mais je suis ta mère et je n'ai pas l'intention de changer d'avis. Alors comme tes cris me gênent je préfère que tu ailles pleurer dans ta chambre. Tu reviendras ensuite."