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Aborder le thème de la zoophilie, surtout quand on en parle à la première personne n'est pas la chose la plus facile au monde à faire, mais je pense qu'il est temps pour moi d'affronter mes vieux démons pour guérir, ensemble...

Quand j'ai eu 22 ans, je me suis inscrite à la fac de lettres modernes de Bordeaux pour continuer mes études. Là bas, j'ai eu un professeur de lettres fascinant : Jean-Michel Devésa. J'aimais beaucoup son cours parce qu'il y parlait d'Afrique et qu'il était plus moderne que les autres, plus fluide et plus intéressant.

Un jour, prenant mon courage à deux mains, je suis allée lui poser des questions sur son cours. J'étais studieuse, bien qu'élève moyenne et je voulais vraiment réussir cette année de fac que je prenais pour ma dernière chance après m'être échappé de la fac de droit insupportable.

Jean-Michel devésa m'a tout de suite invité à déjeuner avec lui. Un déjeuner que j'ai accepté avec curiosité et fierté. J'étais jeune, il était brillant, j'étais métisse, il était blanc et il était aussi vice président de la fac... Je voulais son savoir et mon intégration...

Nous avons déjeuner au Noailles à Bordeaux. Sa cantine comme il dit. Dès le premier déjeuner, Jean-Michel m'a expliqué qu'il était un "maître". je n'ai rien compris, mais ce tout petit bonhomme qui se donnait des airs de grandeurs, voir de grandiloquence, m'amusait beaucoup. Jusqu'à aujourd'hui. J'aime beaucoup Jean-michel, même si on pourra avoir des difficultés à le croire. Je crois qu'il aurait voulu que j'ai un peu peur de lui ou que je sois impressionnée, mais sans mentir, il m'amusait surtout beaucoup. Il était tendrement ridicule. Ceux qui le connaissent en intimité sauront comme mes mots sonnent juste. C'est ce qu'il est. Sans méchanceté de ma part... Il m'a prévenu que je devrais devenir propre, me raser intégralement, que je sentais mauvais... Je voulais m'intégrer, il appuyait là où il savait... Je voulais apprendre.

Après ce premier déjeuner je crois qu'il était acquis pour lui comme pour moi que j'étais son élève et qu'il était mon "maître", même si je ne comprenais pas tout ce que ce mot renfermé, ça m'amusait. J'étais débile. Jeune. Et débile.

Jean-Michel et moi sommes resté ensemble un peu plus d'un an. J'ai habité chez lui et j'ai partagé son quotidien, mais toutes ces années plus tard, je me rends compte que nous n'avons pas du tout vécu la même histoire.

En fait de maître, jean-michel est un sadique. Il aime faire mal et contaminer les autres de son mal. Il souffre... En continu. Et sans arrêt. Mais il est aussi un masochiste, même s'il s'en défend, il l'est, à 1000%. Il aime que quelqu'un, sans le dire aux autres, ni le montrer, ni le faire savoir, le domine, le cadre. Il a besoin, un besoin intense de cadre, de limites et de fermeté. Ce rapport aux autres dans la transmission de son mal où il peut tirer une certaine forme de jouissance surtout cérébrale le prive de jouissance physique. Jean-michel est impuissant physiquement. Toute sa puissance sexuelle est intellectuelle. Il ne bande que dans la souffrance de l'autre, mais ne jouit que dans la douceur réconfortante et maternelle d'une femme qui veut bien lui tenir tête, le dominer avec force et s'imposer à lui comme puissance décidante.

C'est assez compliqué pour lui de trouver sa jouissance en faisant souffrir physiquement celle qui, la seule, ne peut le faire jouir que s'il ne la contamine pas de ses travers de violence physique ou psychique.

J'aimais beaucoup jean-michel. Jusqu'à aujourd'hui, je le trouvais très gentil. Mais il était aussi très vicieux.

J'ai donc vécu une relation, selon moi, très paisible avec jean-michel... A mes yeux, il reste et j'espère qu'il restera, un gentil petit vieux avec qui j'ai partagé un bout de chemin et qui avait des pratiques sexuelles personnelles originales et incomprises par moi. Je n'ai pas compris la sexualité de jean-michel parce que, tout simplement, je n'y suis pas tant rentré. J'ai respecté sa sexualité comme étant un élément de son univers personnel qui ne me concernait pas vraiment puisque ne m'intéressait pas beaucoup. Mises à part 2 ou 3 fessées et une mini-jupe en latex, on ne peut pas dire que je me sois vraiment investie dans ses pratiques. Je pense que mon rôle, pour moi, était plutôt de le faire rester dans ma sexualité que de rentrer dans la sienne... Tout en le respectant. Je le cadrais. A ma façon. Par mon amour pour lui. Et mon respect. Je le respectais beaucoup.

Mais j'ai regardé quand il m'a montré. Sans jugement... Sur le coups. Il a fallut toutes ces années pour que je regarde la sexualité de jean-michel sous un autre angle pour pouvoir comprendre la mienne...

Jean-michel, en plus d'être sado-masochiste est zoophile. Il aime faire prendre ses femmes par des chiens, des chevaux, des ânes. Il m'a longuement parlé de cette relation qu'il a eu avec son amie Virginie, "Vi" pour qui il a quitté sa femme. Une très jolie étudiante blonde d'une "bonne famille bordelaise" qu'il avait débauché à la fac comme moi, mais avec qui il avait vécu des expériences... Particulièrement difficiles. Pour elle comme pour lui... Jean-michel a amené cette fille se prostituer en Espagne. L'andalouse... Il l'a fait pénétrer par plusieurs hommes, femmes, torturer par ses amis sadiques médecins avec des instruments chirurgicaux sur des tables d'opérations... Et surtout, il l'a fait prendre à plusieurs reprises par des animaux.

Quand jean-michel parle, c'est de la littérature. Mon jeune âge et ma débilité me faisait prendre tout ça par dessus la jambe si j'ose dire... Pour moi, il me racontait des histoires qui ne me concernaient pas, entre êtres consentants. Je ne me comprenais déjà pas moi même alors aller comprendre tout ça. Et puis je m'en fichais. C'est sincère...

Sauf que... Les images pornographiques que j'avais engrangées étaient belles et bien rentrées dans mon cerveau et agissaient sans bruit. Le pouvoir des vidéos pornographiques sur le cerveau... En me montrant tout ça, en me racontant tout ça, jean-michel, l'air de rien et en toute connaissance de cause -puisqu'il m'avait expliqué pour son amie Virginie le processus de contamination de ses perversions sexuelles, sans que je comprenne qu'il le mettait en pratique pour moi aussi- jean-michel me formatait à me faire agir comme lui. Il m'a contaminé en toute conscience. Et je ne le dis pas pour l'accuser. Je le dis parce que c'est ce qu'il s'est passé. Jean-michel m'a fait regardé des vidéos de zoophilie, m'a fait rencontrer des zoophiles sans mettre en avant leurs pratiques, mais en faisant en sorte de suffisamment banaliser cette pratique à mes yeux pour que je la prenne comme normale... Ensuite pour finir mon éducation, jean-michel m'a acheté Hector, un westie que j'aimais tant et que j'avais réussi à négocier avec lui à la place d'un doberman, au grand désespoir de jean-michel qui rêvait d'avoir un doberman pour ses amis !!!  Ses amis c'était moi oui !!! Après avoir acheté Hector, je l'ai dressé et nous étions les meilleurs amis du monde.

Mais quand nous sommes partis en vacances, jean-michel et moi, nous avons confié Hector à son amie Chantale qui habitait aux Quinconces à Bordeaux dans un très joli appartement bourgeois dont le loyer figé par la guerre ferait rougir n'importe qui... Chantale a perverti Hector. Je ne l'avais jamais compris. Chantale a dû faire des soirées sado masochiste avec Hector et l'a rendu vicieux... Je ne comprenais rien, je ne voyais pas le mal. Je voyais juste une amie de jean-michel qui avait la gentillesse de garder mon petit chien et qui aimait dormir avec. Tant qu'Hector était heureux de me revoir quand je revenais, pour moi il allait bien. En réalité, non, il n'allait pas bien... Pauvre bête...

Quand jean-michel et moi nous sommes séparés, j'ai gardé Hector. La fille qui est venu après moi avait rencontré un doberman semble t-il, au vu de ce que m'a répondu jean-michel quand je lui ai dit qu'il ferait mieux de traiter son appartement qui était plein de puces quand j'étais aller chercher mes dernières affaires...

J'ai vécu paisiblement avec Hector pendant plusieurs mois et puis je me suis mises à fumer. Du cannabis... J'étais seule, célibataire, dans mon tout petit appartement et le seul qui partageait ma route était Hector. Et je l'aimais. Un soir va savoir comment, le cannabis aidant et Hector étant dorénavant dressé à mettre son nez où il ne fallait pas, je me suis retrouvée à me faire lécher par Hector. Rien de plus, mais c'était déjà trop. Je vois bien comme la situation a de pathétique. Une fille seule et un chien seul. Du n'importe quoi.

J'étais isolée. Dans ma tête, dans mon coeur, dans mon corps... Et j'étais formatée à baiser des chiens... Hector était formaté comme moi. La rencontre pouvait avoir lieu et elle a eu lieu. De tout mon coeur je regrette, parce que c'est un viol. Même si Hector l'a fait, il était plus faible que moi et ça n'aurait pas dû se faire. Jamais. Et je ne pourrais jamais me laver de ce que j'ai fait. Je l'ai fait. Il était le seul que j'aimais et je lui ai fait du mal. J'ai profité de lui, de sa gentillesse et de sa faiblesse, alors qu'il me faisait confiance.

Personne n'a jamais pu remplacer la peine que j'avais de la mort d'Hector. Je serais à jamais désolée de ce que je lui ai fait.

Plus tard, nous avons eu un autre chien : Jack. Il avait des comportements sexuellement inappropriés avec ma plus petite fille sur qui il se frottait alors, grâce à Dieu, je m'en suis séparé.

Aujourd'hui, nous vivons avec Philippe. Je fais très attention d'expliquer à mes enfants que Philippe est un chien et non pas un humain et qu'il doit donc être considéré et traité comme un chien. C'est un exercice très complexe pour moi de donner une juste place à Philippe en apprenant à mes enfants à ne jamais dépasser la ligne avec lui, même si je considère que la ligne est déjà franchie à partir du moment où il vit avec nous et non pas avec sa famille.

Mon rêve, mon utopie ultime est de pouvoir ramener Philippe au pays des chihuahuas, ou du moins dans un endroit où il pourra être le plus en liberté possible, parce que je veux apprendre à mes enfants que l'amour pour un animal doit pouvoir s'accompagner de la liberté auquel il a droit... C'est compliqué. Dans un monde où nous n'avons plus de liberté, comment l'offrir à un animal ?

Je tente de me dire que pour l'instant, nous sommes peut être la solution la moins pire pour Philippe et que, au vu de sa taille, son poids et son habitude de faire des câlins et de se faire porter comme un petit roi qu'il n'est pas, on ne peut pas dire qu'il soit trop à plaindre. Je me mens sans doute aussi à moi même, car Philippe est bien plus autonome que ce que j'en pense et bien plus apte à survivre que ce que je veux bien me faire croire pour me rassurer de l'avoir kidnappé et de le garder avec nous à la maison.

Les chiens savent bien se faire aimer pour survivre et se servir de nous et de nos bons sentiments pour ne payer ni loyer, ni chasser, ni rien en fait... Contre leur affection et leur soumission... Dont nous manquons tant. Même s'ils ne nous ont jamais demandé d'aller les chercher... Je ne sais pas... Je n'ai pas trouvé de solution. Je fais juste au mieux pour ne pas être injuste avec ce chien qui porte un nom d'humain pour que tout le monde le respecte comme un être à part entière... Comme j'avais réussi à faire avec Hector qui étais aimé de tous...

J'espère juste que dans ma relation avec jean-michel, je n'aurais pas été trop chienne. J'aurais en tout cas tout fait pour ne pas l'être et lui apporter des vrais sentiments. Car j'en avais pour lui. Je l'aimais.


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