Après deux ans de célibat et d'activités sexuelles réduites à néant, j'ai osé franchir le pas de la porte d'un sex-shop pour apprendre à me donner du plaisir par moi même quand j'en ai envie... Une expérience... Profonde, qui m'a laissé... Détendue.
En vingt ans d'activités sexuelles, j'avoues que je n'avais jamais essayé les sextoys. J'ai eu la chance d'avoir toujours suffisament d'humains bienveillant pour jouer avec moi et suffisament peu d'envie sexuelle pour ne pas avoir envie de jouer tout court.
Mes deux ans d'abstinence sexuelle ne sont pas un étonnement pour moi, mais plutôt la connaissance d'une composante de ce que je suis : une fille qui parfois, n'a ni envie, ni besoin de sexe. Cela parait inconcevable pour certains, mais mon activité cérébrale très foisonnante me procure suffisamment de plaisir pour que je puisse me passer de sexe sans aucune frustrations pendant de long mois. Tout simplement.
Mais ! Pour les besoins de la science et surtout par jeu et par curiosité, j'ai voulu rentrer dans le monde du sexe -bien accompagnée grâce aux joies des rencontres numériques sur Internet qui évitent les mst et les dé con venus- pour être plus éveillées aux plaisirs inconnus de mon corps.
Bien élevée, ancrée dans mon éducation catholique soft et portée par les valeurs africaines de ma mère, ma sexualité a toujours était des plus classiques. Pas plan-plan, mais pas youplala non plus...
Après une mauvaise expérience qui m'avait fait mal aux fesses, pour rester polie, j'avais accepté l'idée que la sodomie n'était pas quelque chose qui me concernait, par exemple. Et le fait de pouvoir prendre du plaisir par mon anus était à la fois l'objet d'une gêne et à la fois l'objet d'une incompréhension totale de ma part.
Mais ! Emportée par la fougue de mon partenaire virtuel, je me suis laissé convaincre avec plaisir à essayer un plug : un godemichet pour anus. Le plug a cela de particulier qu'il se termine par une sorte de bouchon pour ne pas que l'objet puisse être entièrement inséré dans l'anus, ce qui pourrait conduir le malheureux introduit à l'hôpital pour pouvoir le retirer. Ce serait dommage.
Pour le choix de mes nouveaux jouets, je n'ai pas du tout était séduite par la forme des faux pénis veineux des god. Je ne voulais pas un simuli bout d'homme pour me donner du plaisir. Je voulais un objet pour me donner du plaisir. Donc par amour des belles choses et pour son côté hygiénique, j'ai choisi un god en verre avec une fleur à l'intérieur. Et pour plus de sensations, j'ai préféré le modèle avec des petits ronds pour pouvoir mieux le ressentir une fois à l'intérieur de mon vagin.
Pour le plug, j'ai fait le même choix donc il est en verre.
Comme le verre reste statique et ne gesticule pas une fois qu'on l'a introduit en nous, le malapris, j'ai rajouté un petit vibromasseur. Petit, mais assez puissant pour faire monter rapidement la température.
Pendant 3 jours j'ai testé mes jouets accompagnée de mon ami pour me stimuler mentalement. Si au départ, l'opération était sérieusement étrange, petit à petit, c'est à dire, dès la deuxième fois elle s'est révélé être très très excitante, même toute seule ! J'ai pu découvrir mon corps à ma guise. Aller à mon rythme pour découvrir, chercher, tester et enfin trouver le plaisir dans mes fesses ! Et la force de l'orgasme que j'ai trouvé et qui m'a secoué n'avait rien de comparable à mes orgasmes vaginaux ou clitoridiens habituels ! L'orgasme de la sodomie est quelque chose de lourd, de franc, de massive, là où les autres orgasmes sont plus électriques. Comme si le corps devenait une caisse de résonnance orgasmique dans laquelle les différentes formes d'orgasme peuvent enfin se diffuser pleinement dans le corps entier. C'était merveilleux et fascinant.
Le fait d'avoir appris a trouver cela par moi même, sans homme, était un cadeau fantastique, car je restais autonome et en pleine possession de mon plaisir, je dirigeais mon corps comme je dirige ma vie et j'y trouvais un plaisir enfoui qu'aucun homme jusqu'ici n'avait réussi à trouver avec moi.
La maîtrise de mon plaisir a été une très belle victoire et j'ai passé le mois le plus riche de toute ma vie sexuelle avant qu'arrivent mes règles qui m'ont ramené à ma vie d'assexuée en quête de l'amour absolu.
Mais qu'est ce que j'ai ri et comme c'était bon !!!
Mes jouets sont rangés dans mon armoire, tous dans leurs boîtes respectives. Je leur voue un très grand respect et une belle reconnaissance.
Je sais dorénavant que je suis totalement autonome. De partout ;-)
Indice des prix :
God en verre 34,90€
Vibromasseur : de mémoire, moins d'une vingtaine d'euros.